Comment choisir son régime ?
La notion de « régime alimentaire » définit seulement la façon que nous avons de nous alimenter. Et de fait, les régimes existent depuis l’antiquité puisqu’on retrouvait déjà chez les grecs et les romains des règles de bonne alimentation en particulier pour conserver une bonne santé. Avec l’avènement de la médecine et de la science, le 20ème siècle voit l’émergence d’une pléthore de régimes qui fluctuent au rythme des modes médiatiques et des unes des magazines.
Régime dissocié, Régime à faible indice glycémique, Régime Montignac, Régime Kousmine, Régime Seignalet ou paléo, Chrono nutrition, Dukan, Weight watcher, Nature house, Régime sans gluten et/ou sans produit laitier, Régime méditerranéen, Régime Okinawa, Régime DASH ou MIND, Régime low carb ou Cétogène, Régime détox, Jeune intermittent 16/8 ou mono diète …Plus récemment Comme j’aime… bref… Des régimes plus ou moins scientifiques, plus ou moins commerciaux, certains plus créatifs que d’autres. Dans tous les cas, la liste des différentes possibilités pour maigrir est devenue très longue…
Alors comment s’y retrouver dans cette cacophonie diététique ?
Contrairement aux idées reçues, « faire maigrir » est un exercice particulièrement difficile et étroitement lié à la notion de santé.
Les régimes hypocaloriques
La preuve en est des régimes hypocaloriques réduisant la nourriture à la notion simpliste de calories. Ces régimes ont fait des ravages dans les années 90 avec l’apparition des produits allégés. Nous en payons sévèrement le prix aujourd’hui avec une explosion de l’obésité dans le monde.
Il est désormais clairement établi que les calories seules ne sauraient résumer le rôle physiologique des nutriments. Ainsi, les produits allégés en graisses sont une catastrophe pour la santé humaine avec des carences en vitamines liposolubles (A, D, E et K) et en acides gras essentiels comme les acides gras oméga-3 conduisant à des troubles neurologiques et inflammatoires.
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Les régimes hyper protéinés
Les régimes hyper protéinés, dont le célèbre Dukan des années 2000, s’appuient quant à eux, sur l’éviction des graisses et des sucres qui constituent des éléments de réserves. Les résultats étant spectaculaires, ce fût l’avènement des protéines en poudre que l’on reconstitue avec de l’eau ou éventuellement du lait.
Le régime hyper protéiné présente des dangers pour la santé. Il s’accompagne d’une acidification importante de l’organisme du fait des grandes quantités de protéines consommées et d’une fuite de minéraux et d’eau. Les reins sont sollicités de manière excessive… Ces petits organes, qu’on oublie bien trop souvent, sont fragiles et l’arrêt de la fonction rénale à des conséquences irréversibles et inéluctables que tout dialysé pourrait rapporter. Ces régimes sont responsables d’effets rebond sévères sur le poids et la santé. Ils ont largement montré leur limite dans le temps
Pour certains d’entre eux cependant, ces régimes ont vu le jour après des réflexions poussées s’appuyant sur des éléments scientifiques concrets.
Le régime méditerranéen
Le régime méditerranéen reste une référence en la matière. Il est classé numéro 1 des régimes amaigrissants bons pour la santé. Ce régime est associé à une forte consommation d’huile d’olive, de fruits, de noix, de légumes et de céréales complètes, une consommation modérée de poisson et de volaille, une faible consommation de produits laitiers, de viande rouge, de produits transformés et de sucreries ; une consommation modérée de vin au cours des repas.
Le régime méditerranéen améliore clairement l’état de santé général en réduisant le risque de maladies métaboliques et cardiovasculaires. En effets, les apports significatifs en graisses polyinsaturées, en polyphénols et en antioxydants divers et variés lui confèrent beaucoup d’avantages. Il s’accompagne de modifications profondes du microbiote intestinal qui acquière une fonctionnalité bénéfique pour l’hôte.
L’amaigrissement est progressif mais également stable dans le temps. Les habitudes alimentaires s’installent comme une nouvelle évidence.
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Le régime sans gluten et/ou sans produit laitier
Le régime sans gluten et/ou sans produit laitier fait des émules. Son efficacité a été prouvée empiriquement avant d’être confortée par des études scientifiques. Il correspond à une version édulcorée du régime paléo qui s’appuie sur l’exclusion des aliments transformés, des légumineuses, des céréales, des produits laitiers et des huiles végétales à l’exception de l’huile d’olive et de noix de coco.
Seignalet, père du régime paléo, fût le premier à émettre l’hypothèse que l’intestin pouvait être le siège d’une inflammation bas grade, entraînant à moyen terme une porosité de la barrière intestinale. Ainsi est née la notion, aujourd’hui bien connue, d’hyperperméabilité intestinale.
Mais quel rapport avec la perte de poids ?
Ce régime présente un réel intérêt lorsque la personne se plaint de troubles digestifs fonctionnels. En effet, ces troubles digestifs sont le signe d’une perméabilité intestinale qui constitue une porte ouverte aux toxines de l’environnement :
- Perturbateurs endocriniens
- Toxines bactériennes intestinales
- Peptides alimentaires non digérés.
Ces petits éléments du tube digestif passent dans l’organisme alors qu’ils ne devraient pas, entraînant une inflammation du tissu adipeux. Celui-ci, devenu à son tour proinflammatoire, oriente son mode de fonctionnement vers le stockage des graisses tout en bloquant les processus de déstockage.
Le retrait du gluten associé ou non aux produits laitiers calme l’inflammation intestinale, restaure l’effet barrière et limite la propagation de l’inflammation au reste du corps.
De plus, l’élimination du gluten, a le mérite de retirer de l’alimentation, outre le pain, tous les gâteaux et produits industrialisés sans aucune carence ce qui, en soi, constitue déjà une voie d’amaigrissement.
Le retrait des produits laitiers, quant à lui, permet d’éliminer le fromage. Mais attention, leur éviction abusive ou mal gérée peut entraîner des carences en calcium, vitamine D et iode.
En résumé, ces deux familles d’aliments ne doivent pas être diabolisées et le bon sens veut que ce régime soit effectué sur une période restreinte dans le temps. La règle d’or consiste à choisir des aliments bruts, non transformés, cuisinés par vos soins pour obtenir un amaigrissement progressif allié à la restauration du confort digestif.
Le régime cétogène
Le régime cétogène a également le vent en poupe. Il s’adresse aux patients ayant des difficultés à perdre du poids du fait d’une résistance à l’insuline ou d’une stéatose hépatique. La montée insidieuse mais bien réelle de la prévalence de ces maladies de civilisation lui confère une grande popularité.
Il est fondé sur de faibles apports en glucides, de 5 à 10 % de la ration calorique journalière, soit environ 20 g de glucides par jour, tout en restant normocalorique. Les lipides sont, quant à eux, fortement augmentés, de 150 à 300 g par jour.
L’objectif de ce régime est de passer en cétose. Cette voie métabolique très particulière se met en place lorsque les réserves de sucre du foie sont vides et ne permettent plus d’alimenter le cerveau. Face à cette réduction drastique d’apport et de réserves, le foie s’oriente vers la fabrication de corps cétoniques à partir des graisses et des protéines. Ces corps cétoniques constitueront le nouveau carburant du cerveau et du cœur. Les autres organes fonctionneront, quant à eux, sur les réserves de graisses. Le premier intérêt de ce régime est donc qu’il consomme de grande quantité de graisses.
Le second intérêt est de réduire considérablement les sécrétions d’insuline. L’insuline est « l’hormone du stockage » par excellence, capable de mettre en réserve aussi bien les sucres, que les graisses et les protéines. Elle est sécrétée en réponse à une augmentation du taux de sucre dans le sang pour le faire baisser.
La résistance à l’insuline est l’absence de réponse des muscles et du foie à ce signal insulinique qui ne cesse d’augmenter pour tenter de contrebalancer la persistance d’une glycémie élevée. L’effet collatéral d’un excès d’insuline chronique est une augmentation massive du stockage des graisses dans le tissu adipeux.
Ainsi, le régime cétogène, avec sa baisse drastique des apports de sucre, induit une baisse tout aussi drastique des sécrétions d’insuline et en conséquence du stockage des graisses. Chez les individus présentant une résistance à l’insuline, seul ce régime peut casser le cercle vicieux d’un métabolisme dysfonctionnel.
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Le régime MIND
Pour finir le régime MIND (Mediterranean-dash Intervention for Neurodegenerative Delay), un mix entre le régime DASH et le régime méditerranéen, a été élu 2ème meilleur régime au monde en 2015. Le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), très proche du régime méditerranéen, se concentre sur l’éviction, des aliments riches en sodium dans l’objectif de contrôler l’hypertension.
Le régime MIND, quant à lui, connu pour ses vertus préventives contre la dégénérescence cognitive, combine à la fois les effets bénéfiques d’une alimentation riche en en fruits, légumes, huile d’olive et légumineuses, à une alimentation faible en sucre et en sel.
Le régime MIND, comme tout autre régime, implique de privilégier des produits frais, bio et de préférence cuits à la vapeur.
Le Centre Nobelium, votre allié nutrition
Le choix d’un régime n’est donc pas anodin et doit être fait d’une manière éclairée.
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