Souffrez-vous de problèmes digestifs ?
Manger est un acte quotidien et indispensable à la production d’énergie pour toutes les activités du corps : bouger, réfléchir, se divertir…. Pourtant, pour certains d’entre nous, le simple fait de s’alimenter peut s’avérer très compliqué. Non pas pour l’ingestion des aliments, mais tout simplement pour leur digestion.
En effet, la digestion mobilise un nombre considérable de processus parfaitement orchestrés pour parvenir à l’objectif final : l’absorption des nutriments, micronutriments et « nutrimédicaments » indispensables au fonctionnement optimal de l’organisme. Lorsqu’un grain de sable vient altérer cette belle mécanique bien rodée, les rouages s’enrayent progressivement et l’ensemble de la machine se bloque. Digérer devient alors synonyme de lourdeurs d’estomac, de « ventre gonflé », de douleurs à l’abdomen, de flatulences et de troubles du transit.
Les étapes de la digestion
Quand tout se passe bien, les aliments que nous consommons sont mastiqués, fractionnés et enrobés de salive. La digestion commence donc dans la bouche. Une fois cette étape franchie, le bol alimentaire arrive dans l’estomac dont le rôle est crucial. La sécrétion d’acide chlorhydrique permet d’une part de désinfecter le bol alimentaire pour limiter les contaminations par des agents pathogènes (bactéries, levures et virus), d’autre part, d’émulsionner les graisses (phase de préparation pour leur digestion future dans l’intestin grêle) et d’activer les enzymes digestives spécifiques de l’estomac. Ces enzymes permettent de découper les protéines, tandis que le brassage du liquide gastrique en milieu acide favorise le regroupement des lipides en gouttelettes appelées micelles.
La digestion des sucres, des lipides et des protéines se poursuit dans l’intestin grêle. Cette fois, les enzymes digestives produites par le pancréas ne sont fonctionnelles qu’en milieu alcalin. Or le bol alimentaire en provenance de l’estomac est très acide. C’est la bile contenue dans la vésicule biliaire et déversée pulsatilement dans l’intestin grêle au moment des repas qui assure l’alcalinisation du bol alimentaire et ainsi l’activation des enzymes digestives. La bile poursuit le processus d’émulsification des graisses en très fines gouttelettes, les rendant accessibles aux enzymes de dégradation.
Toutes ces étapes ont pour finalité l’assimilation des nutriments : source d’énergie, briques de construction et de structure et molécules de protection.
Cependant, certains éléments composant les aliments ne sont pas absorbés.
Ces nutriments non assimilés tels que les fibres et une petite fraction des protéines, lipides, et glucides servent au développement et au maintien des bactéries et des levures composant notre microbiote. En utilisant ces substances, les bactéries se multiplient, assurent leur renouvellement et produisent des molécules volatiles servant de source d’énergie aux cellules de la paroi intestinale. Le rôle du microbiote, de mieux en mieux connu, est une clé du fonctionnement correct de l’intestin. Un déséquilibre dans le microbiote au profit d’agents pathogènes est une source d’inflammation, de perméabilité intestinale et de perte de la tolérance immune vis-à-vis des aliments.
Enfin, tout ce qui n’est pas digéré ainsi que les cellules mortes de l’intestin, le mucus et les fragments bactériens constituent un ensemble de déchets éliminé par les selles.
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Les troubles digestifs et leurs conséquences
Ainsi le fonctionnement normal de l’intestin ne génère pas de troubles digestifs, tout au plus quelques gaz non odorants libérés plutôt en fin de journée et la nuit, et l’élimination des déchets via des selles moulées, peu odorantes, à raison de trois fois par jour maximum.
Les signes qui doivent vous alerter quant à un dysfonctionnement digestif dont il vaut mieux s’occuper au plus tôt sont :
- La mauvaise haleine
- Le reflux gastro-œsophagien ou l’acidité gastrique
- Les ballonnements
- La somnolence après un repas
- Les douleurs abdominales
- Les flatulences très odorantes ou bruyantes
- L’accélération du transit avec des selles très molles à liquides ou avec une fréquence supérieure à 3 selles par jour
- Le ralentissement du transit ou avec des selles très dures et difficiles à expulser ou avec une fréquence inférieure à 3 par semaine
- Des selles flottantes ou collantes
Les troubles digestifs sont principalement la conséquence d’un défaut de mastication, d’une modification du pH gastrique, d’une moindre production d’enzymes digestives et d’une altération de la motilité intestinale.
Ces troubles digestifs sont spécifiques de notre civilisation moderne qui a considérablement évolué depuis 60 ans avec deux révolutions majeures qui se sont succédé : l’industrialisation et la révolution scientifique. Ces deux avancées ont modifié en profondeur la nature et la qualité de nos aliments, et ont généré des contaminations chimiques et des altérations génétiques désastreuses pour nos organismes.
D’autres éléments sont également en cause comme
- La prise répétée de traitements allopathiques
- Les cures d’antibiotique trop fréquentes
- Les contaminations alimentaires
Tous ces facteurs participent au déséquilibre du microbiote, au développement des troubles digestifs et aux pathologies associées.
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Les maladies de civilisation à composante nutritionnelle ou environnementale
En effet, les troubles digestifs sont également responsables à long terme de maladies chroniques parmi lesquelles on retrouve :
- Les allergies saisonnières
- Les intolérances alimentaires
- Les carences en vitamines et minéraux
- Les troubles du sommeil
- Les douleurs articulaires
- Les douleurs musculaires
- La fatigue chronique
- Les troubles de l’humeur
- Les difficultés de concentration
- Les problèmes de peau type eczéma, acné, psoriasis…
- L’infertilité
La compréhension, finalement assez récente, du rôle de l’intestin dans les maladies modernes dites de civilisation nous amène à considérer la problématique digestive comme un élément clé de guérison.
Les processus mis en jeu sont les suivants :
Le déséquilibre du microbiote entraine une inflammation intestinale chronique et des dysfonctionnements immunitaires favorisant l’installation d’une porosité intestinale. Cette porosité forcée autorise le passage de fragments protéiques d’origine bactérienne ou alimentaire, ainsi que le passage de perturbateurs endocriniens, et autres molécules chimiques pro-inflammatoires et cancérigènes. Le système immunitaire réagit à toute intrusion considérée comme étrangère à soi favorisant l’installation d’un terrain pro-inflammatoire qui fait le lit des maladies de civilisation.
L’inflammation intestinale chronique génère également des difficultés à produire certains neurotransmetteurs, dont la sérotonine. Les déficits en sérotonine entrainent des troubles du sommeil, des pulsions alimentaires et des envies de sucre, mais aussi des troubles de l’humeur parfois graves.
Pour conclure
Il est fascinant de constater que notre santé digestive se répercute sur notre santé générale. Prendre soin de ses intestins, c’est avant tout optimiser son état de forme général ! Et cela commence par une alimentation appropriée composée de végétaux, de bonnes graisses et de protéines de bonne qualité.
Une hygiène alimentaire saine constituera une bonne prévention vis-à-vis des troubles digestifs.
Toutefois, lorsque les troubles digestifs sont déjà installés, il est absolument nécessaire de recourir à un spécialiste qui pourra vous aiguiller sur les bonnes méthodes naturelles pour réduire l’inflammation intestinale et rééquilibrer le microbiote. Les conseils diététiques viennent en soutien de la guérison, mais sont insuffisants à traiter par eux-mêmes les problèmes.
Le risque de vouloir se traiter seul est de tomber dans des régimes extrêmement restrictifs qui entrainent des carences et finissent par vous désocialiser.
Au Centre Nobelium, nous prenons en charge tout type de troubles digestifs et nous les traitons de manière individuelle avec pour objectif final de pouvoir se nourrir « quasiment normalement ». Seule une bonne analyse du problème sous-jacent garantit de bons résultats.