Troubles du comportement alimentaire
A l’heure où la confusion règne entre l’apparence physique et la santé, les restrictions caloriques drastiques que de nombreuses personnes s’imposent pour répondre à des exigences corporelles illusoires entretiennent les frustrations et les processus de compensation. Une mauvaise gestion de la perte de poids amène un risque certain d’apparition ou d’aggravation des troubles du comportement alimentaire ou TCA.
Les troubles du comportement alimentaire nécessitent un accompagnement nutritionnel et psycho-émotionnel adapté individuellement. Comme souvent, la clé réside dans la compréhension des mécanismes
physiologiques et le soutien psychologique du patient.
Un comportement alimentaire sain est incontournable pour s’assurer un poids stable et un rapport épanoui à la nourriture. Ce qui signifie que la prise alimentaire devrait être dictée par la faim plutôt que par l’émotionnel, le stress ou la fatigue et devrait être stoppée par la satiété.
L’organisme transmet naturellement plusieurs signaux qui nous indiquent le moment de la prise alimentaire. Le signal de faim est principalement dicté par la libération d’une hormone, la ghréline, celui de la satiété, par une multitude de signaux chimiques. Lorsque la prise alimentaire outrepasse les signaux chimiques de satiété, un dernier signal est émis, de nature mécanique, la distension de l’estomac. Il correspond à ce ressenti de trop plein qui accompagne malheureusement souvent nos fins de repas.
Pourtant, dans de nombreux cas, c’est la disparition du signal chimique de satiété qui laisse l’individu sans autre repère que celui de l’excès.
Les pulsions alimentaires correspondent, quant à elles, à un besoin irrépressible de manger, de manière caractéristique en fin de journée. Dans ce cas, la prise alimentaire est sous le contrôle de l’émotionnel, dans une recherche de bien-être fugace ou de récompense après une journée pénible.
Ces pulsions sapent en quelques minutes tous les efforts fournis depuis le début de la journée, laissant l’individu en proie à un immense sentiment de culpabilité et de honte. Au centre nobelium, nous mettons l’accent sur un élément important : les pulsions alimentaires relèvent très souvent d’une baisse légère de la synthèse de sérotonine, neurotransmetteur impliqué dans la gestion des émotions. Lorsque le déficit en sérotonine est pris en charge correctement, par des apports micronutritionnels adaptés, les pulsions alimentaires se résorbent et la perte de poids s’inscrit dans la durée.